Nouvelles immobilières
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Relative stabilité des prix et une propension des vendeurs et des acheteurs à attendre, au dernier trimestre de 2022
Communiqué de presse
Statistiques de ventes résidentielles Centris – 4e trimestre de 2022L'Île-des-Sœurs, le 12 janvier 2023 – L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) vient de publier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec, établies d'après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
La dernière année fut marquée par un ralentissement notable de l'activité sur le marché. C'est 87 204 ventes résidentielles qui ont été conclues à l'échelle de la province en 2022. Il s'agit d'une baisse des ventes de 20 % par rapport à l'année précédente, soit un recul historique après l'atteinte de niveaux d'activité exceptionnellement élevés durant la période pandémique. Cette baisse s'est accrue lors de la deuxième moitié de l'année. Le quatrième trimestre a pour sa part ramené les ventes à un seuil jamais enregistré depuis 2014 pour cette période de l'année.
L'accélération de la tendance baissière doit tout de même être mise en contexte puisque l'année 2022 se positionne tout de même au-dessus de la moyenne de la dernière décennie. En effet, l'année affiche le quatrième niveau de ventes le plus élevé depuis que le système Centris des courtiers immobiliers compile les données.
« L'ampleur et la rapidité de la hausse des taux d'intérêt ont commencé à se matérialiser lors du troisième trimestre de l'année. On observe alors un net recul de la capacité des acheteurs à se qualifier pour obtenir un financement hypothécaire. Les résultats du quatrième trimestre reflètent de manière plus tangible l'impact de ce phénomène sur les ventes, mais aussi la généralisation d'un certain attentisme des acheteurs qui anticipent la poursuite de la dégradation des conditions de marché en leur faveur. Cette dégradation s'était d'ailleurs traduite dès le troisième trimestre par un recul des prix significatif par rapport au deuxième trimestre, dans les marchés qui avaient été les plus exposés à la surchauffe et au phénomène de la surenchère », souligne Charles Brant, directeur du Service de l'analyse de marché de l'APCIQ. « Il est intéressant de constater que les conditions de marché ne se dégradent que très progressivement au quatrième trimestre, malgré la baisse accentuée des ventes. Elles demeurent toujours nettement favorables aux vendeurs. Si, effectivement, dans un contexte de plus faible activité, on constate généralement une accumulation de propriétés qui ne trouvent pas preneur sur le marché, les nouvelles inscriptions, quant à elles, sont en baisse au quatrième trimestre. Il s'agit d'une situation assez inhabituelle dans un tel contexte de marché baissier. Ce contexte est ainsi révélateur d'une propension des vendeurs à attendre avant de baisser leur prix, ou à retirer momentanément leur propriété du marché. Les vendeurs potentiels, eux, ont encore, la capacité d'attendre que les conditions se stabilisent avant de mettre leur propriété sur le marché. Cette situation explique d'ailleurs le nombre réduit des ventes forcées et des reprises de finance. Il en résulte une relative stabilité du prix des résidences, durant le dernier trimestre de l'année, à l'échelle provinciale, que ce soit par rapport à l'année passée ou par rapport au trimestre précédent », explique-t-il.
Faits saillants annuels pour la province
Ventes
- À l'échelle de la province, le recul de l'activité transactionnelle a été observé dans toutes les catégories de propriétés, avec des variations entre -18 % et -27 %. Les plex de deux à cinq logements se distinguent avec une baisse de ventes plus importante (-27 % en un an). Pour leur part, les copropriétés et les unifamiliales ont enregistré des diminutions de -22 % et de -18 %.
- Au niveau des régions métropolitaines, les RMR de Montréal et de Gatineau sont celles qui ont connu les reculs les plus importants, à -22 % et à -21 %. Les ventes ont également été en baisse dans les RMR de Sherbrooke (-17 %), de Saguenay (-17 %) et de Québec (-13 %). Enfin, avec une baisse de -8 % par rapport à l'an dernier, c'est la RMR de Trois-Rivières qui a le plus faible ralentissement de ses activités transactionnelles.
- Du côté des plus petits centres urbains, des localités se démarquent par une diminution des ventes plus marquée entre 2021 et 2022. C'est à Mont-Tremblant que les ventes ont le plus chuté avec une baisse de -44 % dans la dernière année. Les marchés de Salaberry-de-Valleyfield (-30 %), de Saint-Sauveur (‑27 %) et de Sainte-Adèle (-27 %) ont également enregistré des baisses importantes.
- Un groupe de petits centres urbains se positionne plus près de la moyenne provinciale (-20 %) avec des ventes qui ont connu une diminution se chiffrant entre -9 % et -26 %. Parmi les localités qui ont enregistré un recul plus marqué que la province, il y a notamment Sorel-Tracy (-24 %) et Granby (-21 %). Les marchés de Shawinigan (-15 %), de Joliette (-14 %) et de Saint-Hyacinthe (-14 %) font quant à eux partie de ceux ayant moins ralenti.
- Enfin, le marché de Drummondville a vu son activité transactionnelle se maintenir, avec une variation annuelle de +2 %.
Inscriptions en vigueur
- Les inscriptions en vigueur ont atteint 26 340 en 2022, selon le système Centris, pour une hausse annuelle de +5 %. Ceci est signe du processus de rééquilibrage qui s'opère progressivement sur le marché immobilier, il s'agit de la première hausse des inscriptions en vigueur depuis 2015. En réalité, la hausse des inscriptions est davantage le fait d'un processus d'accumulation de propriétés qui ne trouvent pas preneurs sur le marché, plutôt que l'ajout tangible de nouvelles inscriptions, mois après mois. Ceci mène à une assez lente remontée du temps nécessaire pour écouler l'inventaire de propriétés sur le marché.
Prix médian
- À l'échelle de la province, le prix médian des unifamiliales s'est établi à 415 500 $, soit une augmentation de +14 % entre 2021 et 2022.
- Le prix médian des copropriétés a enregistré une progression de +12 % pour atteindre 366 000 $ en 2022.
- Le prix médian des petites propriétés à revenus a aussi été en croissance dans la dernière année. Avec une augmentation de +10 % par rapport à l'année dernière, le prix médian des plex se chiffre maintenant à 505 000 $.
Conditions de marché
- Malgré des ventes en recul et une tendance à l'accumulation de propriétés résidentielles, le marché favorise encore fortement les vendeurs dans la province. Ce contexte se traduit tout de même par une légère hausse du nombre de mois nécessaires pour écouler l'inventaire de propriétés résidentielles sur le marché. Le nombre de mois nécessaire pour écouler l'inventaire se chiffre à 3,6 mois (toutes catégories confondues) en 2022.
Délais de vente
- Signe d'une tension toujours présente dans le marché de l'unifamiliale dans la province, le délai de vente moyen était de 41 jours en 2022, soit 10 jours de moins qu'un an auparavant. À noter que le délai de vente pour les unifamiliales n'a jamais été aussi bas depuis 2000.
Faits saillants trimestriels pour les régions métropolitaines
- Pour un troisième trimestre consécutif, les ventes résidentielles sont en baisse dans la RMR de Montréal. Avec 7 692 propriétés ayant transigé sur le marché résidentiel, il s'agit d'un recul de -37 % par rapport au quatrième trimestre de 2021. C'est du côté des copropriétés et des plex que les plus forts ralentissements se sont fait sentir, avec respectivement -40 % et -52 %. Pour leur part, les unifamiliales ont connu une baisse des ventes plus modeste à -32 %.
- Signe d'une accumulation de propriétés à vendre sur le marché montréalais, le nombre de mois nécessaire pour écouler l'inventaire de propriétés résidentielles se chiffre à 3,5, soit en légère hausse pour la période du quatrième trimestre de 2022. Plusieurs secteurs périphériques à l'Île de Montréal ont montré des signes de faiblesse avec une remontée significative des inscriptions en vigueur. Au total, on comptait 15 543 inscriptions en vigueur sur le territoire de la RMR, soit une hausse de +60 % par rapport à la même période il y a un an. Un tel inventaire, somme toute encore très bas, n'a pas été observé sur le territoire de la RMR de Montréal depuis le quatrième trimestre de 2019.
- Les corrections de prix ont été modestes dans la RMR de Montréal, notamment dû à une activité freinée par la hausse rapide des taux d'intérêt et la disparition du phénomène de surenchère. En faisant la comparaison de trimestre en trimestre, les prix médians sont en baisse de -4 % pour les unifamiliales, de -1 % pour les copropriétés et de -3 % pour les plex.
- Avec 1 775 transactions réalisées sur son territoire, la RMR de Québec voit son activité en baisse de -26 % au quatrième trimestre de 2022 par rapport à la même période il y a un an. Il s'agit toutefois de 107 ventes (+6 %) de plus qu'au trimestre précédent. Cette croissance est attribuable à une hausse des ventes de plex (+19 %) et d'unifamiliales (+7 %). Pour leur part, les ventes de copropriétés sont demeurées stables (0 %).
- Au quatrième trimestre de 2022, les inscriptions en vigueur ont atteint 3 028, en hausse de seulement 7 % par rapport à la même période il y a un an. Les unifamiliales, suivies des plex, sont les catégories ayant enregistré les accumulations de propriétés en vente sur le marché les plus significatives, avec des hausses respectives de +24 % et de +14 %. La hausse n'est toutefois pas généralisée à l'ensemble des catégories de propriétés. En effet, ce sont 825 copropriétés qui sont disponibles sur le territoire de la RMR de Québec. Il s'agit d'un recul de -19 % par rapport au quatrième trimestre de 2021, mais d'une augmentation de +11 % par rapport au trimestre précédent.
- Malgré un ralentissement de l'activité transactionnelle, les ajustements de prix sont très limités sur le territoire de la RMR de Québec au cours du dernier trimestre. Les petites propriétés à revenu et les copropriétés ont vu leur prix médian en baisse de -1 % et de -5 % comparé au troisième trimestre de 2022. Pour sa part, le prix médian des unifamiliales a enregistré une faible variation positive (+1 %).
- À l'échelle de la RMR de Gatineau, 858 ventes ont été réalisées au cours du quatrième trimestre de 2022. Il s'agit d'un recul des activités transactionnelles de -32 % par rapport à la même période l'an dernier. À noter qu'il faut remonter au quatrième trimestre de 2017 pour observer un niveau d'activité aussi bas dans la RMR. Bien que l'activité ait été en baisse dans l'ensemble des catégories de propriétés, c'est dans la catégorie des plex que le recul, par rapport à il y a un an, a été le plus marqué (-51 %). Les ventes de copropriétés et d'unifamiliales ont enregistré des baisses de -39 % et de -27 %.
- Bien qu'en légère baisse par rapport au trimestre précédent, il y avait 1 186 inscriptions actives dans la RMR de Gatineau. Ce niveau d'inventaire de propriétés représente +82 % d'inscriptions de plus qu'au quatrième trimestre de 2021. Malgré cette accumulation de propriétés sur le marché, le nombre de mois pour écouler l'inventaire demeure sous la barre des 3 mois, à 2,6 mois. À noter que le nombre de mois pour écouler l'inventaire est encore plus faible pour les unifamiliales (2,5 mois) et les copropriétés (2,3 mois).
- C'est pour les plex que la correction du prix médian a été la plus importante au quatrième trimestre de 2022, avec une baisse de -13 % par rapport au trimestre précédent. Les unifamiliales et les copropriétés ont baissé respectivement de -4 % et de -5 %. Il faut toutefois noter que sur une base annuelle, les prix médians sont plutôt stables avec des variations entre -1 % et +6 %.
- Avec 412 transactions complétées au quatrième trimestre de 2022, les ventes dans la RMR de Sherbrooke ont été en recul de -22 % par rapport à la même période l'année dernière. Les trois grandes catégories de propriétés ont également enregistré un recul annuel, soit de -21 % pour les unifamiliales, de -20 % pour les copropriétés et de -24 % pour les plex.
- Les inscriptions en vigueur pour la RMR de Sherbrooke ont crû de +39 % par rapport au même trimestre de l'année dernière. Cette hausse est portée par les unifamiliales dont les inscriptions ont augmenté de +53 %. Les copropriétés et les plex ont également enregistré une hausse de leur inventaire de propriétés disponibles, avec une variation de +13 % et de +28 %. Le nombre de mois nécessaire pour écouler l'inventaire est en hausse, mais demeure très peu élevé, se chiffrant à 2,9 mois (toutes catégories confondues).
- Au quatrième trimestre de 2022, le prix médian des petites propriétés à revenu était de 382 500 $ et a enregistré une hausse de +20 % par rapport à la même période il y a un an. Avec une augmentation de +11 %, le prix médian des copropriétés atteint 265 900 $. Les unifamiliales ont été transigées au prix médian de 350 000 $ soit une hausse de +9 %. Il faut toutefois noter qu'en comparant les prix médians à ceux du troisième trimestre de 2022, le prix des copropriétés est en léger recul (-2 %), alors que les deux autres catégories enregistrent encore des hausses.
- Le ralentissement du marché se fait moins sentir à Trois-Rivières, avec une baisse de -16 % des ventes résidentielles comparée au quatrième trimestre 2021. Avec 329 ventes, ce trimestre enregistre un niveau comparable au quatrième trimestre 2019 (332 ventes). L'année 2019 était déjà une année record en termes de vente avant la pandémie pour cette région métropolitaine. On atteint, tout de même, des baisses de -25 % et -24 % pour les plex et les copropriétés respectivement. Alors que la baisse n'est que de -9 % pour les unifamiliales.
- Dans la RMR de Trois-Rivières, les inscriptions en vigueur ont suivi la tendance générale pour ce quatrième trimestre, avec une augmentation de +16 % par rapport au même trimestre de l'année passée. Il y avait 302 inscriptions en vigueur pour ce dernier trimestre de l'année 2022. C'est aussi une augmentation continue en trimestres consécutifs depuis le début de l'année. Cette augmentation est principalement expliquée par les unifamiliales et les copropriétés, alors que le nombre d'inscriptions en vigueur des petites propriétés à revenu diminue de -18 % par rapport à l'année passée. Le nombre de mois nécessaire pour écouler l'inventaire est en hausse et se chiffre à 2,2 mois (toutes catégories confondues).
- Du point de vue annuel, les prix médians augmentent pour toutes les catégories résidentielles, soit de +6 % pour les plex atteignant 259 950 $, de +15 % pour les copropriétés atteignant 232 500 $ et de +20 % pour les unifamiliales atteignant 284 500 $. Cependant, malgré cette augmentation annuelle, une baisse pour les plex et les unifamiliales est observable, si on compare ce dernier trimestre avec le troisième de 2022.
- Avec 212 ventes pour le quatrième trimestre de 2022, la RMR de Saguenay enregistre une baisse de -37 % par rapport au quatrième trimestre de 2021. Ce qui se rapproche d'ailleurs de son niveau prépandémique. Les baisses sont présentes dans toutes les catégories de propriétés, particulièrement pour les plex et les unifamiliales, avec respectivement -40 % et -38 % par rapport au même trimestre de l'année passée.
- Les inscriptions en vigueur, comme pour la plupart des régions du Québec, ont cessé de baisser comparativement aux années précédentes. Effectivement, pour la première fois depuis le premier trimestre de 2019, celles-ci sont stables par rapport au dernier trimestre de l'an passé, avec 462 inscriptions actives. Avec 3,9 mois pour écouler l'inventaire de propriétés résidentielles, c'est la première fois depuis le troisième trimestre 2017, que le nombre de mois est en hausse par rapport au trimestre précédent. Cela s'explique par l'augmentation du nombre d'inscriptions en vigueur et un niveau de ventes comparables aux données prépandémiques.
- Par rapport au troisième trimestre de 2022, les prix médians sont en baisse dans les différentes catégories résidentielles. Il n'y a cependant que pour les petites propriétés à revenu que les prix médians baissent aussi annuellement, et ce, de -4 %.
Faits saillants trimestriels pour les grandes agglomérations (hors RMR)
Ventes
- Les centres urbains situés à l'extérieur des régions métropolitaines ont enregistré 2 444 ventes lors du quatrième trimestre de 2022, soit en baisse de -26 % par rapport à la même période l'an dernier. Cette tendance à la baisse est portée par certains marchés qui ont connu un plus fort recul. C'est notamment le cas de Mont-Tremblant (-44 %), de Sainte-Adèle (-39 %), de Saint-Hyacinthe (-38 %), de Salaberry-de-Valleyfield (-37 %), de Granby (-32 %) et de Joliette (-32 %). D'autres localités ont pour leur part connu une plus faible baisse que la moyenne. Parmi ces localités, on retrouve notamment Saint-Sauveur
(-25 %), Sorel-Tracy (-21 %) et Shawinigan (-18 %). - Pour les unifamiliales, le recul des ventes a été de -22 % au quatrième trimestre de 2022 par rapport à la même période il y a un an. C'est dans des marchés comme Mont-Tremblant (-49 %), Sainte-Adèle
(-37 %), Granby (-37 %), Salaberry-de-Valleyfield (-30 %), Saint-Hyacinthe (-28 %) et Joliette (-23 %) que la baisse des ventes a été la plus marquée. Certains marchés tels que Shawinigan (-19 %) et Sorel-Tracy (-9 %) ont pour leur part enregistré une diminution des ventes plus modeste. - Le recul des ventes du côté des copropriétés était de -35 % au quatrième trimestre de 2022 par rapport à la même période il y a un an.
Inscriptions en vigueur
- Les inscriptions en vigueur dans les centres urbains à l'extérieur des régions métropolitaines ont crû de 28 % par rapport au même trimestre de l'année dernière. Cette hausse est portée par les copropriétés dont les inscriptions ont augmenté de 52 %. Les unifamiliales ont également enregistré une hausse de l'accumulation de propriétés disponibles à la vente sur le marché, avec une variation de +31 %. Le nombre de mois nécessaire pour écouler l'inventaire est en hausse et se chiffre à 3,7 mois (toutes catégories confondues).
- Cette tendance à la hausse est portée par certains marchés qui ont connu une croissance plus marquée. C'est notamment le cas de Saint-Sauveur (+78 %), de Joliette (+56 %), de Granby (+53 %), de Sainte-Adèle (+46 %), de Drummondville (+39 %), de Sorel-Tracy (+33 %) et de Mont-Tremblant (+29 %). D'autres localités ont pour leur part connu une plus faible hausse que la moyenne. Parmi ces localités, on retrouve notamment Saint-Hyacinthe (+13 %), Salaberry-de-Valleyfield (+14 %) et Shawinigan (+7 %).
Prix médian
- Au quatrième trimestre de 2022, la tendance rejoint finalement celle des agglomérations situées à l'extérieur des RMR. Le prix médian des unifamiliales était de 305 000 $, soit une hausse de seulement +3 % par rapport à la même période l'année dernière. Il est à noter qu'il s'agit d'une baisse de -3 % par rapport au trimestre précédent. La majorité des centres urbains à l'extérieur des régions métropolitaines ont enregistré une augmentation de prix entre le quatrième trimestre de 2021 et celui de 2022. Le constat est néanmoins plus nuancé, avec des variations positives et négatives, si on compare la variation entre les deux derniers trimestres de 2022.
- Les copropriétés ont, pour leur part, enregistré une hausse de leur prix médian de +20 % rapport au quatrième trimestre de 2021. Le prix médian a ainsi atteint 295 000 $ au quatrième trimestre de 2022. La variation entre les deux derniers trimestres était quant à elle plus faible (-1 %).
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Information complémentaire :
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La normalisation de l'activité se poursuit à Québec en décembre et les inscriptions n'augmentent que modérément
Communiqué de presse
Statistiques de ventes résidentielles Centris – Décembre 2022
Région métropolitaine de recensement (RMR) de QuébecQuébec, le 5 janvier 2023 – L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois de décembre 2022. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec sont établies d'après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
La RMR de Québec a enregistré 461 ventes résidentielles sur son territoire au cours du mois de décembre 2022. Ceci représente une diminution de 282 transactions ou de 38 % comparativement à 2021. Il s'agit d'un niveau de vente à peine inférieur à la moyenne historique pour un mois de décembre.
« À Québec, bien que décembre ne soit pas le mois le plus représentatif de la dynamique du marché immobilier, on constate que l'affaiblissement des ventes n'est pas le seul fait de la hausse des taux d'intérêt. Les propriétés mises en marché ne s'accumulent pas au même rythme que dans la plupart des autres RMR et agglomérations », constate Charles Brant, directeur du Service de l'analyse de marché de l'APCIQ. « L'activité semble encore, en partie, limitée par le manque de propriétés disponibles sur le marché. La normalisation du marché n'est donc que partielle pour le moment et le processus de rééquilibrage entre l'offre et la demande n'est que très graduel. Il en résulte une stabilité continue des prix. »
Faits saillants du mois de décembre
- Les grands secteurs de la RMR de Québec n'échappent pas à la tendance annuelle baissière des ventes. Le grand secteur de la Périphérie Nord de Québec, avec 35 transactions, se démarque avec une baisse notable de -65 % par rapport à la même période de l'année dernière. Les deux autres grands secteurs, l'agglomération de Québec et la Rive-Sud de Québec, avec respectivement 334 ventes et 92 ventes, enregistrent pour leur part un recul de 34 % de leurs ventes.
- Les ventes de copropriétés et d'unifamiliales enregistrent le plus fort recul annuel pour la période en cours. Avec respectivement 123 et 289 transactions, les baisses se chiffraient à -43 % et à -37 %. Les petites propriétés à revenus, avec 47 transactions, enregistrent pour leur part un recul inférieur à celui de la moyenne de la RMR, soit de -30 %.
- Après 7 mois consécutifs de croissance, les inscriptions en vigueur ont été en recul dans la RMR de Québec en décembre, phénomène habituel pour cette période de l'année. Avec un total de 2 948 inscriptions, il s'agit d'une baisse de 5 % par rapport au mois précédent. Malgré cette diminution, les inscriptions en vigueur sont supérieures au niveau enregistré à la même période l'an dernier (décembre 2021).
- Sur une base annuelle, les prix médians sont demeurés relativement stables dans la RMR de Québec. Les unifamiliales et les plex ont enregistré des hausses de, respectivement, +3 % et +4 %. Le prix médian des unifamiliales était ainsi de 328 000 $ et celui des plex de 364 000 $. Pour sa part, le prix médian des copropriétés a atteint 222 500 $, soit une légère baisse de -1 % ou de -2 500 $ par rapport à la même période il y a un an.
Information complémentaire :
Statistiques mensuelles détaillées et cumulatif pour la province et les régions
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Le marché de Montréal clôture l'année avec une diminution limitée des prix, malgré une baisse accentuée des ventes
Communiqué de presse
Statistiques de ventes résidentielles Centris – Décembre 2022
Région métropolitaine de recensement (RMR) de MontréalL'Île-des-Sœurs, le 5 janvier 2023 – L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois de décembre 2022. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal sont établies d'après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Montréal se chiffraient à 2 232 en décembre 2022. Il s'agit d'une baisse notable de 1 414 transactions ou de 39 % par rapport à la même période l'an dernier. À noter qu'il faut remonter à 2014 pour qu'un niveau aussi bas de ventes soit observé en décembre.
« Le mois de décembre étant le mois de l'année où les mises en marché sont généralement moins importantes et les achats moins nombreux, il n'est pas étonnant d'observer une activité plus faible pour le marché de Montréal. Ce phénomène se traduit notamment par un nombre de nouvelles mises en marché particulièrement bas (il faut remonter à 2002 pour constater un tel niveau). Cette faible accumulation d'inventaire permet néanmoins d'éviter une baisse plus marquée des prix », remarque Charles Brant, directeur du Service de l'analyse de marché de l'APCIQ. « Bien que le mois de décembre ne soit généralement pas le mois le plus représentatif de la dynamique effective du marché, on remarque un certain attentisme ambiant. D'un côté, les acheteurs espèrent une amélioration des conditions de marché, en leur faveur. Les vendeurs, eux, espèrent une stabilisation du marché. Les inscriptions en vigueur continuent d'enregistrer une hausse importante par effet d'accumulation, ce qui pourrait contribuer à donner raison aux acheteurs dans les prochains mois », ajoute-t-il.
Faits saillants du mois de décembre
- Dans l'ensemble, la tendance annuelle baissière de l'activité se poursuit dans tous les grands secteurs de la RMR de Montréal avec des reculs transactionnels se chiffrant entre -33 % et -52 %. Le grand secteur de Saint-Jean-sur-Richelieu, avec 47 transactions pendant la période, a enregistré la plus importante baisse des ventes, soit 52 %. Les grands secteurs de Laval (200 ventes), de l'Île de Montréal (836 ventes) et de la Rive-Sud de Montréal (512 ventes) se situent également sous la moyenne de la RMR (-39 %) avec des reculs respectifs de -41 %, de -40 % et de -40 %. Suivent enfin les grands secteurs de la Rive-Nord de Montréal et de Vaudreuil-Soulanges qui, avec respectivement 527 et 110 transactions, enregistrent tous les deux des chutes de -33 % par rapport à la même période, il y a un an.
- Le ralentissement de l'activité se poursuit dans toutes les catégories de propriétés alors que les ventes de décembre pour les petites propriétés à revenus atteignent un nouveau plancher, pas enregistré depuis 2000. Les ventes de plex (221 ventes) ont connu le plus fort recul annuel avec une baisse de -51 %. Les ventes de copropriétés et d'unifamiliales sont également en diminution, avec respectivement 872 transactions et 1135 transactions, soit des baisses de -40 % et de -35 % en décembre.
- Conformément à ce qui est habituellement observé au mois de décembre de chaque année, le nombre d'inscriptions en vigueur dans la RMR de Montréal est en recul par rapport au mois de novembre. Néanmoins, les inscriptions sont en très fortes hausses comparativement au mois de décembre 2021. En effet, avec 14533 inscriptions en vigueur, le marché montréalais compte 6 632 inscriptions de plus qu'à la même période l'an dernier, soit une hausse de 84 %. Il s'agit d'une hausse très au-dessus de la moyenne provinciale (+56 %). Les hausses sont particulièrement marquées en périphérie de l'île de Montréal. Il est néanmoins nécessaire de relativiser ces variations puisqu'en termes absolus, le nombre d'inscriptions en vigueur figure encore largement en dessous de la moyenne historique, qui se situe à plus de 21 000 inscriptions.
- Sur une base annuelle, les prix médians dans la RMR de Montréal ont enregistré des reculs variant entre -1 % et -6 %. Avec un prix médian de 690 000 $, les plex représentent le segment qui a connu la baisse la plus marquée, soit une baisse de -6 % pour un écart annuel de 45 000 $. Pour leur part, avec des reculs respectifs de -15 000 $ et -4 000 $, les prix médians des unifamiliales et des copropriétés sont demeurés plus stables avec des baisses de -3 % et -1 %. Les prix médians se chiffrant ainsi à 510 000 $ et 357 000 $.
- Sur une base mensuelle consécutive, un léger déclin des prix médians, entre -1 % et -3 %, est également observable entre novembre et décembre 2022 dans toutes les catégories de propriétés. Ce sont encore les petites propriétés à revenus qui ont le plus grand écart mensuel, soit une variation de -25 000 $ pour une baisse de -3 %. Du côté des unifamiliales et des copropriétés, les diminutions sont plus modestes, avec des baisses de, respectivement, -10 000 $ (-2 %) et -5 000 $ (-1 %).
- Les baisses de prix médians des unifamiliales les plus significatives, par rapport à l'année dernière, sont observées à Saint-Jean-sur-Richelieu. À l'opposé, Vaudreuil-Soulanges est le seul grand secteur enregistrant une variation positive des prix.
Information complémentaire :
Statistiques mensuelles détaillées et cumulatif pour la province et les régions.
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2022 : une année charnière vers un marché québécois plus équilibré en 2023
Île-des-Sœurs, le 13 décembre 2022 – Dans le cadre de sa conférence Fenêtre sur le marché immobilier, l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a présenté son bilan 2022 et a dévoilé ses perspectives 2023 pour le marché immobilier résidentiel de la province de Québec et des différentes régions.
- BILAN 2022 | PROVINCE DE QUÉBEC
L'année 2022 a enregistré un prix médian record pour toutes les catégories de propriétés avec, en tête de liste, la catégorie unifamiliale, dont le prix a connu une hausse de 13 % par rapport à 2021. Toutefois, les ventes ont enregistré une baisse de 20 %, soit un recul historique après avoir atteint des niveaux d'activité exceptionnels, durant l'essentiel de la période pandémique. Avec une estimation de 88 000 ventes, selon Centris, le système des courtiers immobiliers, 2022 se positionne néanmoins très au-dessus de la moyenne des dix dernières années, en termes d'activité.
« Il s'avère que l'ampleur exceptionnelle de la hausse des taux d'intérêt a défié tous les pronostics. Cette hausse du taux directeur, qui s'explique par l'emballement de l'inflation et le déclenchement du conflit en Ukraine, a été de 4 points de pourcentage en moins de 10 mois. Elle a ébranlé le marché de revente qui était alimenté, pour les 6 premiers mois de l'année, par la souscription d'hypothèques à taux variable », explique Charles Brant, directeur du Service de l'analyse de marché de l'APCIQ.
Ce fort recul de l'activité ne se traduit pas, sur l'ensemble de l'année, par une baisse du prix médian des unifamiliales au Québec. Selon les estimations de l'APCIQ, celui-ci atteindra le niveau record de 413 000 $, soit une hausse moyenne de 13 % en 2022, par rapport à 2021. Cette variation étant calculée à partir d'un prix médian annuel moyen, il est important de préciser que le prix médian d'une unifamiliale au Québec a atteint son sommet en mai 2022. Depuis, l'évolution du prix médian s'inscrit plutôt dans une tendance baissière, sur une base mensuelle consécutive.
La hausse brutale des taux d'intérêt s'est traduite par une correction des prix durant la deuxième partie de l'année 2022, après l'enregistrement de gains importants en début d'année
La correction des prix, en réaction à la hausse rapide des taux d'intérêt, est notamment attribuable à une incapacité grandissante des acheteurs à se qualifier pour obtenir un prêt hypothécaire. En effet, la diminution du nombre d'acheteurs entrant en compétition pour l'acquisition d'une propriété s'est rapidement traduite par un apaisement de la surchauffe et une chute de la proportion des ventes conclues à la suite d'un processus de surenchère.
« Le phénomène de surenchère a atteint son paroxysme en début d'année 2022 avec la combinaison de deux facteurs : l'anticipation de la hausse des taux d'intérêt par la Banque du Canada ainsi que les taux hypothécaires variables à des niveaux plancher alors que les taux hypothécaires fixes remontaient déjà à la fin de l'année 2021. Cette combinaison a créé un sentiment d'urgence pour acquérir une propriété, toutes catégories confondues, dans de nombreuses régions du Québec. »
Conséquence de plusieurs hausses consécutives et agressives du taux d'intérêt directeur, la prime de surenchère s'est dégonflée. Les prix se sont immédiatement rapprochés de la valeur réelle calquée sur la tendance à long terme, effaçant les gains excessifs de début d'année qui menaient à une surévaluation plus accrue.
Certaines régions, plus exposées au phénomène de la surenchère, ont rapidement connu des corrections de prix, à la suite de fortes hausses, un phénomène sans précédent dans le cycle immobilier actuel. Il s'agit notamment des RMR de Gatineau et de Montréal qui ont été en surchauffe avant la pandémie et qui ont atteint, en début d'année 2022, une poussée de la proportion de ventes conclues à la suite d'un processus de surenchère.
Plusieurs autres marchés ont été encore plus réactifs dans leur correction de prix, notamment plusieurs marchés de Villégiature comme Mont-Tremblant, Rawdon, Saint-Adèle ou encore des marchés adjacents à la région de Montréal tels que Saint-Hyacinthe ou Granby. D'autres, beaucoup moins exposés, n'ont pas vraiment connu de corrections, comme c'est le cas pour les RMR de Québec et de Saguenay.
Il est à noter que dans la région de Montréal, les secteurs périphériques à l'île de Montréal ont été très exposés à la surenchère au cours de 2021 et au début de 2022, avec des prix qui se sont rapidement rapprochés de ceux de l'Île de Montréal, les prédisposant ainsi à une correction.
Malgré le ralentissement marqué de l'activité, les conditions de marché favorisent toujours les vendeurs
Considérant la baisse marquée des ventes et la correction hâtive des prix issues de la dissipation de la prime de surenchère, il est intéressant de constater que les conditions de marché sont restées largement à l'avantage des vendeurs.
« La baisse des ventes s'est traduite par une remontée des inscriptions en vigueur, c'est-à-dire l'accumulation de propriétés sur le marché qui ne trouvent pas preneurs. Il s'agit là d'un revirement de tendance du marché immobilier qui s'opère depuis la deuxième partie de l'année 2022 et qui indique que le point d'inflexion du cycle haussier du marché a été atteint. En effet, les inscriptions en vigueur n'avaient jamais connu de hausses depuis 2016 », déclare M. Brant. « Le marché entre donc dans une phase de ralentissement plus marquée, mais son retour vers des conditions plus équilibrées entre acheteurs et vendeurs ne se fait que très progressivement. »
En effet, bien qu'en hausse sensible dans plusieurs marchés québécois, les inscriptions en vigueur demeurent à des niveaux historiquement bas et le nombre de mois nécessaires pour écouler l'inventaire de propriétés se trouve significativement au-dessous du seuil d'équilibre du marché, offrant toujours un pouvoir de négociation très favorable aux vendeurs. Une marge appréciable est encore observable avant que l'inventaire de propriété soit trop important et que le marché bascule à l'avantage des acheteurs.
Dans la plupart des RMR du Québec, l'unifamiliale tend à connaitre un relâchement légèrement plus rapide de ses conditions de marché. Les marchés les mieux positionnés pour préserver une durée d'écoulement d'inventaire rapide sont les RMR de Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke et Gatineau.
Certaines régions sont plus exposées au retour important de propriétés sur le marché en 2023. Il s'agit de plusieurs marchés de villégiature où des propriétés ont été récemment acquises pour fins de location. C'est notamment le cas dans la région des Laurentides, où l'on constate une baisse de la demande locative, dans un contexte où le mode 100 % télétravail migre vers une formule plus hybride, à l'issue de la crise sanitaire. Les ménages sont également plus prudents dans leurs dépenses.
- PERSPECTIVES| PROVINCE DE QUÉBEC
Une évolution contrastée des marchés en 2023, selon les régions et le pouvoir d'achat des ménages
La hausse rapide des taux d'intérêt, combinée à des niveaux de prix record, exacerbe les enjeux d'accès à la propriété dans plusieurs marchés alors que d'autres y sont moins exposés. Il s'agit des RMR des RMR de Québec, Saguenay, Trois-Rivières qui sont potentiellement plus résilients face à la hausse du coût du financement. C'est aussi le cas, dans une certaine mesure, des régions du nord et de l'est du Québec. Cela dit, une normalisation de leur activité transactionnelle est prévue après avoir atteint en 2022 des niveaux supérieurs à leur moyenne historique.
Pour les autres régions, le problème de l'accès à la propriété est plus criant, dépassant un seuil critique. Ces marchés ont été exposés, de façon plus marquée, à la surchauffe et à la surenchère. L'Île de Montréal, Laval et leurs régions périphériques sont en tête de liste des marchés où le niveau des prix est difficilement soutenable face au pouvoir d'achat des ménages. Une activité transactionnelle sensiblement plus modérée et un retour potentiellement plus marqué des propriétés sur les marchés appartenant à ces régions sont prévisibles.
Des ventes toujours en baisse en 2023, mais des conditions de marché à la faveur des vendeurs, proche de l'équilibre
Malgré le ralentissement de l'économie marqué en 2023, et dans un le contexte inflationniste grugeant la confiance et le pouvoir d'achat des ménages, on ne prévoit pas un retour massif de propriétés sur le marché. Les ménages devraient être avantageusement positionnés, à la suite de plusieurs années d'épargne excédentaire et d'une hausse de la proportion des remboursements des prêts hypothécaires par anticipation durant la pandémie. Ceci devrait permettre de passer plus facilement le cap de la hausse des mensualités hypothécaires des propriétaires qui ont souscrit à taux variable. Par ailleurs, les règles prudentielles instaurées par les autorités financières depuis 2016, à savoir le passage d'un test de tension, devraient continuer de jouer un rôle important dans la résilience du marché. Enfin, environ un tiers des propriétaires n'ont pas, d'hypothèque à rembourser au Canada. Pour le reste, au Québec, l'encours des prêts hypothécaires à taux variables, potentiellement plus problématiques, ne représente qu'un tiers de l'ensemble des hypothèques. Autant d'éléments devraient limiter l'accroissement rapide des inscriptions en vigueur en 2023.
« Globalement, le marché immobilier résidentiel de la province de Québec devrait continuer de ralentir en 2023, bien qu'à un rythme deux fois moins élevé qu'en 2022, soit avec une baisse de 9 % des ventes. À cette cadence, les conditions de marché devraient rester favorables aux vendeurs ou proches de l'équilibre selon les marchés. Par conséquent, les prix médians devraient reculer de seulement 5 % par rapport à 2022 pour l'unifamiliale au Québec. »
Le contraste dans l'évolution des marchés de la RMR de Montréal et de celle de Québec, est toujours patent, illustre bien la différence de positionnement dans leurs cycles de marché respectifs. Ainsi, la RMR de Québec devrait revenir à une cadence de vente plus conforme à sa moyenne historique alors que la RMR de Montréal devrait se stabiliser autour des 41 000 transactions, un niveau comparable à celui de 2016. Du côté des prix, Québec devrait continuer d'enregistrer, bon an mal an, une stabilisation du prix médian avec un avantage pour l'unifamiliale alors que Montréal devrait connaitre une baisse de prix sensible de 12 % pour l'unifamiliale, n'effaçant ainsi que les gains de l'année 2022 et un recul plus modéré de 5 % pour la copropriété, suite à une hausse de 9 % en 2022. Si le marché de Montréal est exposé à certains vents contraires, que ce soit au niveau législatif, réglementaire, ou fiscal à court terme, celui-ci bénéficie de réelles opportunités de se redresser dès 2024. La RMR possède effectivement de multiples avantages à l'échelle nationale et mondiale notamment dus à l'immigration et à sa position de capitale économique.
De manière générale, le marché québécois encaisse relativement bien le choc de la hausse des taux d'intérêt. Le déficit de logement, attribuable à un retard de l'activité de construction, ne permet pas de faire face aux changements démographiques (notamment la vague d'immigration prépandémique). Avec le ralentissement des mises en chantier prévu pour 2022 et 2023, ce déficit de logement n'est pas près de se résorber. Ce contexte permettra une certaine stabilisation du marché plus près de son équilibre, tout en évitant le basculement à la faveur des acheteurs.
Province de Québec
RMR de Montréal
RMR de Québec
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L'impact environnemental d'une habitation : les Québécois souhaitent plus d'informations
- Un système standard d'évaluation environnemental pour les habitations est souhaité par les Québécois et Québécoises.
- La hausse des prix réduit quelque peu les intentions d'achat d'ici 2027 et encourage plutôt les locataires à ne pas déménager.
- Le télétravail est de plus en plus populaire.
Montréal, le 9 décembre 2022 — Le Fonds immobilier de solidarité FTQ, la Société d'habitation du Québec, l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) et le Service de l'habitation de la Ville de Montréal dévoilaient aujourd'hui les résultats d'une vaste enquête sur le secteur immobilier résidentiel au Québec. L'enquête Web réalisée par la firme Léger à l'automne 2022, auprès d'un échantillon de 6 755 répondants, portait notamment sur les intentions d'achat et de vente de propriétés au cours des cinq prochaines années. Une étude semblable avait été réalisée à pareille date en 2021. L'édition 2022 de l'enquête visait à vérifier entre autres la permanence des impacts de la pandémie sur les choix résidentiels des consommateurs et à les questionner sur l'importance de l'impact de leur choix sur l'environnement lors de leurs décisions immobilières.
impact environnemental d'une habitation
69 % des propriétaires et de futurs propriétaires sont favorables à l'instauration d'un système standardisé pour évaluer l'impact environnemental d'une habitation.
Parmi les 6 755 personnes interrogées, 42 % pensent que leurs décisions immobilières (vivre en ville, en banlieue, à la campagne, demeurer dans une grande ou une petite maison, neuve ou ancienne, etc.) n'ont pas d'impact sur l'environnement. Cependant, 11 % croient que leurs choix ont un impact négatif. Les 18-34 ans sont plus enclins à croire que leurs décisions immobilières ont des impacts négatifs (17 %). À noter, seulement 36 % des propriétaires et de futurs acheteurs disent avoir assez d'information pour évaluer l'impact environnemental d'une habitation. Les 55 ans et plus sont les plus confiants alors que 41 % d'entre eux ont assez d'information. Fait intéressant, 35 % des répondants aimeraient que les villes fournissent l'information sur l'impact environnemental d'une habitation, suivi par 21 % qui souhaiteraient la même chose de la part du gouvernement provincial et 9 % du gouvernement fédéral. Même si l'information devrait venir du gouvernement de proximité, plus des deux tiers des Québécois souhaitent un standard d'évaluation environnementale. Ce pourcentage atteint 72 % dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Performance énergétique
L'enquête montre que la performance énergétique d'une habitation est le critère le plus important pour mesurer l'impact environnemental de l'immobilier. Ce critère est cité près de deux fois plus que la qualité des matériaux (en 2e place), la réduction des trajets de transport et la préservation des milieux naturels (ex aequo en 3e place). On peut noter que les personnes âgées de 55 ans et plus sont plus sensibles à la performance énergétique que les 18-34 ans.
Prime pour une habitation plus écologique
Interrogé s'ils étaient prêts à payer une prime pour une habitation plus écologique, 56 % des propriétaires et des futurs acheteurs ont répondu « oui ». Ce oui est toutefois conditionnel, 31 % paieraient une prime si d'autres économies permettaient de récupérer la prime et 18 % si le prix plus élevé était associé à une plus grande valeur lors de la revente. Seulement 7 % seraient prêts à payer plus sans condition. Ce pourcentage s'élève à 10 % chez les 18-34 ans. Les 35-54 ans sont les moins enthousiastes à l'idée de payer une prime pour une habitation à faible impact environnemental. Seulement 50 % accepteraient de le faire. Ceux qui ne sont pas prêts à payer plus cher pourraient être convaincus de le faire si l'on démontrait qu'une telle habitation coûte moins cher à habiter et à entretenir ou s'il y avait une subvention à l'achat.
Impact environnemental d'un logement : le point de vue des locataires
Chez les locataires, l'impact environnemental dans le choix du logement est devenu moins important. Seulement 56 % des locataires disent que c'est un critère influent sur leur décision contre 63 % en 2021. Seulement 30 % d'entre eux disent avoir suffisamment d'information pour évaluer l'impact environnemental d'un logement. Comme pour les propriétaires et les futurs acheteurs, les locataires considèrent que la consommation d'énergie est la principale mesure de l'impact d'un logement sur l'environnement. Le 2e critère le plus important est une localisation qui favorise le transport actif. Par ailleurs, 54 % des locataires seraient prêts à payer une prime pour un logement plus vert. Comme pour les propriétaires, la majorité s'attend cependant à ce que cette prime soit associée à des économies. Seulement, 6 % des locataires paieraient une prime sans condition. Ceux qui ne veulent pas payer un loyer plus élevé pour un logement vert le feraient s'ils recevaient une subvention pour réduire le loyer ou si on leur faisait la démonstration qu'un tel logement coûte moins cher à habiter et à entretenir.
« L'enquête de cette année confirme que la population a besoin de plus d'informations pour prendre de meilleures décisions liées à l'environnement lors de l'achat ou de la location d'une habitation. Le Fonds immobilier de solidarité FTQ s'est engagé dans une démarche ESG (environnement, social et gouvernance) afin de favoriser les projets écoresponsables et diminuer les impacts environnementaux du développement immobilier. Nous avons tous un rôle d'influence à jouer dans le secteur immobilier afin de démontrer les avantages des immeubles durables. Avec les bons outils, les gens pourront faire des choix éclairés qui seront bénéfiques pour l'environnement, pour nos communautés et pour les générations futures. »
Martin Raymond,
Vice-président principal aux investissements immobiliers, Fonds immobilier de solidarité FTQINTENTIONS D'ACHAT
Les intentions d'achat sont en légère baisse, mais la proportion d'acheteurs visant une propriété locative ou secondaire est en hausse.
Les effets de la surchauffe immobilière, avec des prix qui ont atteint leur sommet en 2022 combiné à la remontée des taux d'intérêt, se traduisent par une chute de la proportion d'achats réalisés au cours de la dernière année, passant de 56 % à 47 %. Les ménages ont ainsi été moins actifs en 2022. Selon le sondage de 2022, 20 % d'entre eux ont acquis une propriété dans les 5 dernières années. L'enquête confirme la hausse des prix, alors que 30 % des ménages ont déclaré avoir payé plus de 350 000 $ pour une propriété, comparativement à seulement 26 % des ménages en 2021. L'augmentation des taux d'intérêt est maintenant ancrée dans l'esprit du public et elle réduit les intentions d'achat qui passent de 23 % en 2021 à 21 % cette année. Cette diminution des intentions d'achat est surtout prévalente chez les 18-34 ans où elles sont passées de 47 % à 45 % en un an. En moyenne, les Québécois ont l'intention d'acheter une résidence principale qui coûtera environ 405 000 $. Chez les acheteurs expérimentés, la moyenne augmente et s'élève à 457 000 $. Par rapport aux deux dernières années, il est juste d'affirmer que les Québécois ont significativement augmenté l'estimation de leur prix d'achat (environ + 28 000 $).
Les ménages qui ont acheté dans les 5 dernières années restent solides financièrement. Comme en 2021, 88 % ont obtenu leurs hypothèques à la première demande. Plus d'acheteurs ont choisi un terme hypothécaire de 25 ans ou plus (81 % en 2022 contre 75 % en 2021). Aussi, 81 % des hypothèques sont à taux fixe. 82 % des ménages déclarent être à l'aise avec leur niveau d'endettement. Comme l'an dernier, 77 % des acheteurs disposent de suffisamment d'épargne pour payer l'hypothèque pendant deux mois.
C'est toujours la maison unifamiliale qui fait rêver les futurs acheteurs, alors que 79 % d'entre eux espèrent acheter ce type d'habitation.
« Le ralentissement rapide du marché précipité par l'ampleur inattendue de la hausse des taux d'intérêt se traduit par une attitude plus prudente des acheteurs, notamment dans les plus jeunes tranches d'âges qui visent essentiellement l'acquisition d'une résidence principale. Toutefois, ce constat contraste avec les tranches d'âges supérieures, le plus souvent des acheteurs expérimentés, généralement moins affectés par des enjeux d'endettement et qui sont propriétaires depuis plusieurs années. Cette dissociation explique le maintien sinon la hausse de la proportion d'acheteurs, plus opportunistes, qui visent l'acquisition de résidences secondaires et/ou l'acquisition d'une propriété qu'ils n'habiteront pas afin de la louer. »
Charles Brant,
Directeur du Service de l'analyse du marché de l'APCIQLocataires plus longtemps.
En 2022, l'enquête révèle que 59 % des locataires résident dans un logement depuis plus de trois ans; une augmentation de 9% par rapport à 2020. Quant au coût du loyer, 33 % des locataires déclarent payer un loyer mensuel inférieur à 700 $ en 2022, comparativement à 41 % en 2020. En moyenne, le loyer mensuel des répondants s'élève à 902 $ en 2022. C'est dans la RMR de Montréal que le loyer moyen est le plus élevé à 977 $, la RMR de Québec se situe dans la moyenne avec 902 $ et le reste du Québec à 766 $.
« Les faits saillants documentés dans ce sondage ajouté aux taux d'inoccupation bas dans plusieurs régions réaffirment l'importance de tenir compte de ces éléments avant de prendre la décision de mettre fin à un bail ou de déménager. La prise en compte de différents parcours résidentiels et l'analyse des options possibles permettra également une plus grande justesse des choix en vue d'un déménagement ou d'une fin de bail. »
Claude Foster,
Président-directeur général de la Société d'habitation du QuébecTÉLÉTRAVAIL
Le télétravail de plus en plus populaire.
Dans l'ensemble du Québec, le tiers des travailleurs rapporte avoir fait du télétravail. Ils sont maintenant 38 % à vouloir travailler du domicile 5 jours par semaine (contre 30 % en 2021) alors que 22 % seraient prêts à en faire 3 jours par semaine et que 84 % des télétravailleurs veulent continuer à en faire. C'est une augmentation de 7 points de pourcentage depuis 2021. La réduction du temps de transport (54 % disent sauver plus d'une heure de transport par jour) et les économies (environ 127 $/mois) aident à ancrer ce mode de travail dans les mœurs. Plus de gens disent que le télétravail aura un impact sur leur choix d'habitation (36 % en 2022 contre 32 % en 2021). Plus de gens voient dans le télétravail une occasion de s'établir là où le coût de la vie est moins élevé.
À propos du Service de l'habitation de la Ville de Montréal
Le Service de l'habitation a pour mission de soutenir et d'accélérer un ensemble résidentiel équilibré à Montréal, d'améliorer l'habitat et de répondre aux enjeux urbains en intervenant de façon structurante sur le cadre bâti et le territoire.
À propos du Fonds immobilier de solidarité FTQ
Depuis 30 ans, le Fonds immobilier de solidarité FTQ contribue au développement économique du Québec en participant financièrement et stratégiquement à la réalisation de projets immobiliers rentables, créateurs d'emplois et socialement responsables en partenariat avec des leaders du secteur. Il appuie le démarrage de projets immobiliers de toutes tailles et dans toutes les régions du Québec, tant dans les secteurs résidentiels, de bureaux, commercial, institutionnel, qu'industriel. Au 30 juin 2022, il comptait 47 projets en développement ou en construction d'une valeur de 4,9 milliards de dollars dont les projets de construction créeront à terme 29 000 emplois ; 65 immeubles en gestion d'actifs ; 1,8 million de pi² de terrain à développer et il cumulait des investissements de 181 millions de dollars pour des projets d'habitation sociale, communautaire ou abordable. Le Fonds immobilier est membre de Bâtiment durable Québec.
À propos de l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec
L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 14 000 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle a pour mission de faire rayonner, représenter, soutenir et développer la pratique du courtage immobilier. L'APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l'accès à la propriété. L'Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l'immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l'échange d'information. L'APCIQ a son siège social à Québec, des bureaux administratifs à Montréal et un bureau régional à Saguenay. Elle possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l'immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l'entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.
À propos de la Société d'habitation du Québec
En tant que référence en habitation, la SHQ a pour mission de répondre aux besoins en habitation des citoyens du Québec par son expertise et ses services aux citoyens. Pour ce faire, elle offre des logements abordables ou à loyer modique et elle propose un éventail de programmes d'aide favorisant la construction et la rénovation résidentielles, l'adaptation de domicile et l'accession à la propriété. Depuis novembre 2022, la Société d'habitation du Québec s'est vue attribuer l'ensemble de la responsabilité d'assurer la cohérence de l'action de l'État en habitation. Elle travaille en collaboration avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, les partenaires et les organismes publics déjà actifs dans le milieu de l'habitation afin de répondre aux besoins de la population. Pour en savoir plus sur ses activités, consultez le habitation.gouv.qc.ca.
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Les ménages de la RMR de Montréal sont le plus favorables aux habitations écologiques et demeurent motivés à acquérir une propriété
- La RMR de Montréal est plus favorable à l'achat d'habitation durable.
- Les intentions d'achats d'ici 2 ans se maintiennent.
- La popularité du télétravail ne se dément pas.
Montréal, le 9 décembre 2022 — Le Fonds immobilier de solidarité FTQ, la Société d'habitation du Québec, l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) et le Service de l'habitation de la Ville de Montréal dévoilaient aujourd'hui les résultats d'une vaste enquête sur le secteur immobilier résidentiel au Québec. L'enquête Web réalisée par la firme Léger à l'automne, auprès d'un échantillon de 6 755 répondants, portait notamment sur les intentions d'achat et de vente de propriétés au cours des cinq prochaines années. Une étude semblable avait été réalisée à pareille date en 2021. L'édition 2022 de l'enquête visait à vérifier la permanence des impacts de la pandémie sur les choix résidentiels des consommateurs et à les questionner sur l'importance de l'impact de leur choix sur l'environnement lors de leurs décisions immobilières.HABITATIONS ÉCOLOGIQUES
Un préjugé favorable
59 % des propriétaires et futurs acheteurs de la RMR de Montréal seraient prêts à payer une prime pour une habitation avec un faible impact environnemental. C'est plus que dans la moyenne provinciale. Même si cette prime devrait être associée à des économies ou une valeur plus grande lors de la vente, c'est tout de même dans la RMR montréalaise que le moins de gens refuseraient d'en payer une (33 % contre 36 % pour l'ensemble de la province). Seulement 34 % des acheteurs du grand Montréal jugent avoir assez d'information pour évaluer l'impact sur l'environnement d'un immeuble. C'est encore dans la RMR de Montréal que la plus forte majorité de propriétaires et de futurs acheteurs (72 %) souhaite disposer de critères d'évaluation standardisés pour évaluer l'écoresponsabilité des immeubles.
Habitations écologiques – point de vue des locataires
L'enthousiasme pour les immeubles écologiques est légèrement moindre chez les locataires de la RMR. 56 % d'entre eux paieraient une prime pour un logement à faible impact environnemental. Uniquement 28 % disent avoir assez d'information pour évaluer la durabilité d'un immeuble.
« L'enquête de cette année confirme que la population a besoin de plus d'informations pour prendre de meilleures décisions liées à l'environnement lors de l'achat ou de la location d'une habitation. Le Fonds immobilier de solidarité FTQ s'est engagé dans une démarche ESG (environnement, social et gouvernance) afin de favoriser les projets écoresponsables et diminuer les impacts environnementaux du développement immobilier. Nous avons tous un rôle d'influence à jouer dans le secteur immobilier afin de démontrer les avantages des immeubles durables. Avec les bons outils, les gens pourront faire des choix éclairés qui seront bénéfiques pour l'environnement, pour nos communautés et pour les générations futures. »
Martin Raymond,
Vice-président principal aux investissements immobiliers, Fonds immobilier de solidarité FTQPerformance énergétique
Tant pour les propriétaires que pour les locataires, la performance énergétique d'un bâtiment constitue le premier critère d'évaluation de la durabilité de la propriété. Dans la RMR de Montréal, les propriétaires considèrent ensuite la durabilité des matériaux et une localisation qui diminue les transports en voiture. Quant aux locataires, après l'énergie, le 2e critère est une localisation qui favorise le transport actif. La qualité des matériaux est le 3e critère d'évaluation de l'écoresponsabilité.
Pollution sonore
À noter que cette année, l'enquête a ajouté l'insonorisation dans les critères de sélection des appartements et des copropriétés. Ce nouveau critère arrive en tête des attributs recherchés pour une unité de copropriété ou un logement locatif. L'atténuation de la pollution sonore ressort comme une préoccupation majeure pour les habitants d'immeubles multirésidentiels.
INTENTIONS D'ACHAT
Les intentions d'achat se maintiennent à moyen terme.
La hausse des prix immobiliers avait diminué les intentions d'achat des ménages montréalais en 2021. Cette année, ils ne sont que 24 % à envisager l'achat d'une propriété sur un horizon de 5 ans. Toutefois, malgré les incertitudes et la hausse des taux d'intérêt, 13 % prévoient acquérir une propriété dans les 2 prochaines années, soit le même niveau qu'en 2021. Lorsque l'on demande pour quelles raisons les ménages ne prévoient pas acheter une propriété, plus de jeunes ménages invoquent que leur situation financière ne le permet pas, ce qui contraste avec la cohorte la plus âgée. Il est intéressant de constater que la préférence irait pour les centres urbains, si les prix y étaient plus abordables, passant de 24 % en 2021 à 28 % en 2022. Il est à noter que la tranche de temps nécessaire pour amasser la mise de fonds, concernant la part la plus importante des répondants de la RMR de Montréal, est maintenant de 3 à 5 ans dans 28 % des cas contre 24 % pour moins d'un an. Toutefois, si l'on regarde les achats passés, les acheteurs de la RMR de Montréal se distinguent, dans 32 % des cas, par des mises de fonds versées lors de l'achat d'une propriété qui sont de l'ordre de 20 % à 30 % du prix de la propriété contre 25 % l'année passée : une proportion et une hausse qui est largement supérieure à la moyenne provinciale.
« La rapide hausse des prix au cours des trois dernières années dans la RMR de Montréal et la brutale remontée des taux d'intérêt en 2022 ont eu un impact négatif sur les intentions d'achat des plus jeunes acheteurs. Toutefois, on remarque que pour l'ensemble des ménages, la proportion qui envisage l'acquisition d'une propriété au cours des deux prochaines années se maintient. Le budget alloué à une telle acquisition s'est ajusté puisque le prix de la résidence visée est passé de 440 000 $ à 458 000 $, ce qui est cohérent avec le prix d'une résidence moyenne aujourd'hui à Montréal et en 2023, en tenant pour acquis que les répondants prennent en compte la hausse du coût du financement. Ces informations nous indiquent que les ménages montréalais conservent une certaine motivation à acquérir une propriété. Ceci peut s'expliquer par l'anticipation de conditions de marchés qui leur seront plus favorables et un niveau d'épargne sensiblement supérieur à la moyenne provinciale ».
Charles Brant,
Directeur du Service de l'analyse du marché de l'APCIQLocataires plus longtemps.
Les locataires de la RMR de Montréal sont également affectés par la hausse des prix. Ils sont 28 % à déclarer qu'ils louent parce qu'ils ne peuvent pas acheter dans leur quartier. Ce pourcentage atteignait 22 % en 2021. Les loyers élevés et la pénurie de logements incitent les locataires du grand Montréal à rester sur place. Ils ne sont plus que 49 % à vouloir déménager d'ici 5 ans alors qu'en 2021, 59 % prévoyaient changer d'appartement dans cette même période.
« Les faits saillants documentés dans ce sondage ajouté aux taux d'inoccupation bas dans plusieurs régions réaffirment l'importance de tenir compte de ces éléments avant de prendre la décision de mettre fin à un bail ou de déménager. La prise en compte de différents parcours résidentiels et l'analyse des options possibles permettra également une plus grande justesse des choix en vue d'un déménagement ou d'une fin de bail. »
Claude Foster,
Président-directeur général de la Société d'habitation du QuébecTÉLÉTRAVAIL
Région de Montréal : Championne de la satisfaction envers le télétravail
Dans la RMR de Montréal, 92 % des travailleurs qui font du télétravail disent que l'expérience est positive ou très positive. La progression est continue depuis 2020 alors que la satisfaction était de 84 % et de 88 % en 2021. Les économies mensuelles (estimées à 133 $/mois) et la réduction du temps de transport (63 % estiment sauver plus d'une heure par jour) soutiennent la popularité du télétravail. Avec plus de deux années d'expérience de télétravail, les travailleurs à distance du grand Montréal sont plus nombreux à demander une pièce fermée dédiée à cette activité.
À propos du service de l'habitation de la Ville de Montréal
Le Service de l'habitation a pour mission de soutenir et d'accélérer un développement résidentiel équilibré à Montréal, d'améliorer l'habitat et de répondre aux enjeux urbains en intervenant de façon structurante sur le cadre bâti et le territoire.
À propos du Fonds immobilier de solidarité FTQ
Depuis 30 ans, le Fonds immobilier de solidarité FTQ contribue au développement économique du Québec en participant financièrement et stratégiquement à la réalisation de projets immobiliers rentables, créateurs d'emplois et socialement responsables en partenariat avec des leaders du secteur. Il appuie le démarrage de projets immobiliers de toutes tailles et dans toutes les régions du Québec, tant dans les secteurs résidentiels, de bureaux, commercial, institutionnel, qu'industriel. Au 30 juin 2022, il comptait 47 projets en développement ou en construction d'une valeur de 4,9 milliards de dollars dont les projets de construction créeront à terme 29 000 emplois ; 65 immeubles en gestion d'actifs ; 1,8 million de pi² de terrain à développer et il cumulait des investissements de 181 millions de dollars pour des projets d'habitation sociale, communautaire ou abordable. Le Fonds immobilier est membre de Bâtiment durable Québec.
À propos de l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec
L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 14 000 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle a pour mission de faire rayonner, représenter, soutenir et développer la pratique du courtage immobilier. L'APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l'accès à la propriété. L'Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l'immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l'échange d'information. L'APCIQ a son siège social à Québec, des bureaux administratifs à Montréal et un bureau régional à Saguenay. Elle possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l'immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l'entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.
À propos de la Société d'habitation du Québec
En tant que référence en habitation, la SHQ a pour mission de répondre aux besoins en habitation des citoyens du Québec par son expertise et ses services aux citoyens. Pour ce faire, elle offre des logements abordables ou à loyer modique et elle propose un éventail de programmes d'aide favorisant la construction et la rénovation résidentielles, l'adaptation de domicile et l'accession à la propriété. Depuis novembre 2022, la Société d'habitation du Québec s'est vue attribuer l'ensemble de la responsabilité d'assurer la cohérence de l'action de l'État en habitation. Elle travaille en collaboration avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, les partenaires et les organismes publics déjà actifs dans le milieu de l'habitation afin de répondre aux besoins de la population. Pour en savoir plus sur ses activités, consultez le habitation.gouv.qc.ca.